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Epidermatite exsudative

L'épidermatite exsudative est causée par une bactérie Gram positif, le Staphyloccus hyicus. Il s’agit d’une pathologie cutanée qui peut se produire à tout âge, bien qu'elle soit plus fréquente chez les porcelets qui sont allaités ou sevrés depuis peu. Elle a été décrite dans les pays producteurs de porcs et s’est répandue dans la plupart des élevages. Le Staphylococcus hyicus peut être isolé dans le groin, les yeux et sur la peau des porcs en santé et dans le vagin des truies en santé. Ce microorganisme peut persister pendant plusieurs semaines dans un élevage1.

Cette pathologie est plus grave chez les animaux nés de truies non immunisées. Les traumatismes cutanés produits par les bagarres, la castration, la coupe de dents et de la queue, ou les sols ou les nids abrasifs peuvent transpercer les couches protectrices de la peau. Les lésions de l’épidermatite exsudative sont associées aux toxines exfoliatives produites par S. hyicus. Les changements à la peau sont accompagnés d'une augmentation de la sécrétion sébacée et d'un exsudat séreux. Les décès associés à l’épidermatite exsudative sont surtout associés à une déshydratation, bien qu'ils puissent aussi être dus à une septicémie et à l'arthrite.

Signes cliniques +

La forme classique de la maladie est facilement identifiable. Les porcelets n’ont pas de démangeaisons importantes. La peau semble graisseuse et les poils sont collés. Les premiers jours après le sevrage, les porcelets peuvent développer des lésions sur les sites de coupures et de plaies associées aux bagarres. Certains porcelets présentent seulement des lésions localisées, tandis que d’autres peuvent présenter des signes cliniques de léthargie et une peau devenant rapidement rougeâtre. Sous les aisselles, l'aine, le ventre et derrière les oreilles, des croûtes fines et marron peuvent apparaître. Cet exsudat peut s’étendre sur toute la surface de la peau. En quelques jours, la peau devient foncée et acquiert une texture grasse. Les porcs gravement touchés perdent très rapidement du poids et meurent généralement en quelques jours1.

Diagnostic +

Le diagnostic clinique ne pose généralement aucun problème. Il est facile d’isoler le Staphyloccocus hyicus.

Soins +

Le traitement repose sur l’utilisation parentérale d’antibiotiques ou sur l’aspersion des porcelets avec de l’huile à laquelle des antibiotiques ou des antiseptiques peu irritants ont été ajoutés. Il faut souvent compter plusieurs semaines pour que les animaux reprennent leur aspect normal. C’est pourquoi il ne faut pas trop vite conclure à une inefficacité du traitement. Cependant, en cas d’échec thérapeutique, il faut évaluer la sensibilité des souches bactériennes en cause. Une résistance à la pénicilline peut être observée dans 30 à 50 % des cas. Consultez un médecin vétérinaire avant d’administrer des antibiotiques et vaccins aux animaux. Votre médecin vétérinaire est la meilleure personne à consulter pour obtenir des recommandations vraiment adaptées à la ferme1.

 

RÉFÉRENCE

1 Maladies d’élevage des porcs, 2e édition, Guy Pierre Martineau

Prévention +

L’intervention précoce est probablement le facteur le plus important. De plus, les facteurs de risques peuvent être réduits en limitant les adoptions qui diminueront le nombre de bagarres et, par voie de conséquence, des lésions cutanées. Il est aussi possible de ne pas couper les dents et d’adapter les méthodes de castration et de coupe de queue pour réduire le nombre des plaies cutanées.

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